
Nos fresques
Gardien des eaux
Entre la mi-février et le début mars 2017, quatre artistes urbains de Montréal ont collaboré à la création d’une fresque sur la face avant du bloc des accommodations du vraquier CSL St-Laurent. L’œuvre représente une bernache qui déploie ses puissantes ailes et dont l’avancée est un hommage à Montréal et au Canada.
Gardien des eaux/The Sea Keeper est une œuvre originale conçue par l’artiste urbain montréalais Bryan Beyung et réalisée par ce dernier, de concert avec les artistes FONKi, Ankh One et Benny Wilding du collectif A’shop. La fresque monumentale a été créée au cours de quelques semaines – un exploit qui, en soi, est à noter – et a exigé l’ingéniosité de l’équipe technique de CSL Canada pour y arriver. Peindre une œuvre originale de cette ampleur sur un navire de charge est une première pour les artistes, et la première réalisation du genre sur un vraquier commercial canadien.
Origine
Depuis l’abord de la Voie maritime du Saint-Laurent à l’Île d’Anticosti jusqu’à la tête du Lac Supérieur, des dizaines de milliers de bernaches du Canada se nourrissent et nichent sur le parcours de cette voie navigable de 3 700 km. Par des matins gris et frisquets ou lors de glorieux couchers de soleil, des marins regroupés sur le pont de navires de Canada Steamship Lines (CSL) s’émerveillent devant l’envol des bernaches qui entreprennent leur migration vers le Sud dans leur caractéristique formation en V.

Entre la mi-février et le début mars 2017, quatre artistes urbains de Montréal ont collaboré à la création d’une fresque sur la face avant du bloc des accommodations du vraquier CSL St-Laurent. L’œuvre représente une bernache qui déploie ses puissantes ailes et dont l’avancée est un hommage à Montréal et au Canada.
Gardien des eaux/The Sea Keeper est une œuvre originale conçue par l’artiste urbain montréalais Bryan Beyung et réalisée par ce dernier, de concert avec les artistes FONKi, Ankh One et Benny Wilding du collectif A’shop. La fresque monumentale a été créée au cours des quelques semaines entre – un exploit qui, en soi, est à noter – et a exigé l’ingéniosité de l’équipe technique de CSL Canada pour y arriver. Peindre une œuvre originale de cette ampleur sur un navire de charge est une première pour les artistes, et la première réalisation du genre sur un vraquier commercial canadien.
Instantanément reconnaissable, l’emblématique bernache du Canada est une vision familière le long des berges de la Voie maritime du Saint-Laurent et exprime l’harmonie entre le navire et l’environnement. Il était donc naturel qu’une bernache en vol soit le symbole retenu pour la fresque originale commandée par CSL afin de commémorer le 150e anniversaire du Canada, le 375e anniversaire de la Ville de Montréal, ainsi que les rôles joués par la Voie maritime du Saint‑Laurent, le transport maritime et CSL elle‑même dans le développement du pays et de la Ville.
Bien visibles de loin, les différents éléments hauts en couleur qui composent la représentation de la bernache (dos, ailes, queue, etc.) ont été chacun peints par un artiste du groupe, selon son style et sa vision propres.
Gardien des eaux/The Sea Keeper entrelace et fusionne les différentes techniques de chacun des artistes dans une œuvre d’art aux couleurs vives, unique et belle qui réunit une variété de cultures et de styles évoquant la diversité de Montréal et du Canada. La fresque est inspirante et stimulante pour les marins qui la côtoieront jour après jour et pour les milliers de personnes qui l’apercevront depuis les rives des Grands Lacs et de la Voie maritime du Saint‑Laurent.
CSL a choisi le CSL St-Laurent pour accueillir cette œuvre-hommage à Montréal et au Canada, d’une part parce que le navire honore le fleuve par son nom et, d’autre part, parce que sa technologie de pointe et son matelotage représentent la nouvelle génération de navires de charge hautement performants et écoresponsables.
Pour CSL, ce projet de fresque souligne également le renouveau en cours au sein de la Société, alors que Louis Martel assumera officiellement les fonctions de président et chef de la direction du Groupe CSL le 1er avril prochain. Sous sa direction, CSL se tourne vers l’avenir, forte d’une structure et d’une équipe renouvelées et prêtes pour les défis et les possibilités qui se profilent à l’horizon. CSL partage la vision que véhicule la fresque : un avenir sous le signe de la diversité, de la collaboration, de l’innovation et de l’excellence.
La production d’une œuvre d’art originale de pareilles dimensions sur un navire de charge était non seulement une première pour les artistes concernés et la Société, mais aussi une réalisation inédite sur un vraquier commercial canadien.
Il faut remonter loin en arrière pour apprécier l’influence historique du transport maritime dans le développement du pays et de la Ville. Bien avant le Canada actuel, des explorateurs et des entrepreneurs autochtones ont parcouru en canot les cours d’eau du continent, y faisant le commerce des fourrures, des outils, des perles et des vivres. Par la suite, des Métis et des membres des Premières nations ont transporté des biens et du matériel pour le compte de la Compagnie de la Baie d’Hudson sur ce qu’on appelle aujourd’hui la Voie maritime du Saint‑Laurent. Ces pionniers ont ouvert de vastes pans de territoire et préfiguré en quelque sorte la circulation des chalands, traversiers, navires marchands et remorqueurs qui allaient devenir des éléments essentiels de l’économie et de l’histoire de Montréal et du Canada.
L’industrie du transport maritime a été la ligne de vie des entreprises et des collectivités en bordure de la Voie maritime et elle a généré des emplois qui ont assuré la subsistance de nombreuses familles canadiennes et montréalaises pour plus de 100 ans. La Voie maritime du Saint-Laurent est aujourd’hui une artère commerciale dynamique et vitale qui relie le cœur de l’Amérique du Nord aux marchés extérieurs. Depuis l’achèvement de cet ouvrage monumental en 1959, les navires qui transitent par ses écluses ont assuré le transport sécuritaire et efficace de quelque 2,9 milliards de tonnes de marchandises d’une valeur estimée à plus de 400 milliards de dollars.
Le CSL St-Laurent est le second de deux nouveaux vraquiers de la Classe Trillium de Canada Steamship Lines. Son arrivée au Port de Montréal, le 15 février 2015, a constitué l’étape finale du programme de nouvelles constructions de la Classe Trillium, qui a produit, au total, onze auto-déchargeurs et vraquiers de pointe pour les flottes du Canada et des Amériques de CSL.
Comme tous les navires de la Classe Trillium, le CSL St-Laurent est doté de la toute dernière technologie de moteur et de conception de coque, qui permet d’accroître le rendement du carburant et de réduire les émissions atmosphériques. Sa double coque prévient les déversements en cas d’accident et ses systèmes de manutention de marchandise minimisent la poussière et les résidus de cargaison.
Qu’est-ce que la classe Trillium ?
La classe Trillium désigne la flotte de dernière génération du Groupe CSL (« CSL »). Celle-ci comprend quatre nouveaux laquiers auto-déchargeurs et deux nouveaux vraquiers, qui sillonnent les eaux des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent, ainsi que quatre auto-déchargeurs Panamax, qui desservent les côtes des Amériques.
Les navires de classe Trillium sont efficaces, rapides, polyvalents et offrent une valeur exceptionnelle. CSL St-Laurent et son navire jumeau CSL Welland sont dotés de moteurs principaux conformes à la réglementation « IMO Tier II » et des dernières technologies en matière d’environnement et de sécurité. Ces nouveaux navires de pointe répondent aux normes les plus élevées établies par la classe Trillium en matière d’efficacité opérationnelle, de fiabilité et de durabilité environnementale.
Photos
Artistes

Bryan Beyung
Bryan Beyung est né à Montréal d’une famille de réfugiés, cette double culture l’a amené à créer dans un souci de se construire et de se définir. Diplômé en design graphique, il s’est familiarisé au monde du numérique et à la vitesse des nouvelles technologies. Conscient des possibilités infinies de ces médiums, il se méfie cependant de leur mécanicité préférant l’intuitivité que lui permet une démarche picturale plus abstraite aux compositions largement influencées par son passé de graffiteur. Il crée des compositions déstructurées et dynamiques, où la liberté du geste rencontre la précision de la technique. Entre figuration et art abstrait, explosions colorées et espaces vides, art formel et design graphique, la force de ses œuvres s’inscrit dans une constante dualité.
– Marie-Ève Tanguay, Atelier Marcel Barbeau, Historienne de l’art

Fonki
FONKi est un artiste montréalais, né en France de parents khmers, refugiés du génocide cambodgien des années 70. À l’âge de 15 ans, FONKi découvre le graffiti. Et peu à peu, s’impose comme l’une des importantes figures de la nouvelle génération de graffeurs montréalais. Son art lui fait découvrir le monde et il réalise des murales en Angleterre, en France, en Belgique, au Cambodge, au Mexique, au Vietnam et aux États-Unis. Partout où il passe, il peint d’immenses portraits qui célèbrent des personnages locaux. Ces visages anonymes sont désormais la signature de FONKi. FONKi fait l’objet d’un long métrage documentaire intitulé « The Roots Remain », qui filme son retour au pays de ces ancêtres. Il découvre alors un Cambodge en transition et laisse sa marque en créant le tout premier lettrage graffiti de style kbach khmer; un mélange entre modernité et art ancestral cambodgien que l’on retrouve dans les fresques des temples millénaires de la cité d’Angkor.

Benny Wilding
Benny Wilding découvre son amour pour les arts pour la première fois à New York, à l’âge de 12 ans, au milieu des années 90. Fortement impressionné par tous les murs peints à l’aérosol qui sillonnent cette ville qui ne dort jamais, il revient à Montréal avec le désir de s’illustrer dans cette nouvelle culture du graf ti. Poursuivant sa passion au sein de sa ville et de ses environs, il s’intéresse dorénavant de plus en plus à l’approche esthétique et artistique de l’art de rue. Depuis le premier jour où il utilise la peinture en aérosol, son travail est alimenté par l’évolution artistique, son environnement et son mode de vie.

Ankh One
Au début des années 90, Ankh a commencé à faire des graffitis sur les murs de sa ville natale Grenoble, France. C’est ce mode d’expression qui l’a conduit sur les bancs de l’École Supérieure d’ art appliqué à Troyes. En 2001, il se joint au collectif parisien réputé, les 9e Concept et a également été directeur artistique pour le magazine Graff-It et la marque de parfum Confinluxe. À l’été 2013, Ankh atterri à Montréal et au collectif A’Shop. Maîtrisant la conception graphique, l’illustration et la peinture, il utilise tous ces médiums pour représenter ce qu’il appelle « la poésie en mouvement. »