Le débat entourant le carbone doit tenir compte des avantages environnementaux que présente la navigation sur les Grands Lacs et la voie maritime

30 sep

2015

Alors que le débat se poursuit au pays et à l’étranger au sujet des mesures de compensation du carbone, la Chambre de commerce maritime encourage fortement les intervenants et les gouvernements à se pencher longuement sur les avantages environnementaux et sur les défis en matière de concurrence auxquels se retrouve confrontée l’industrie binationale du transport maritime sur les Grands Lacs et sur la voie maritime du Saint-Laurent.

Cette demande survient alors que le gouvernement de l’Ontario élabore les détails d’un nouveau système de plafonnement et d’échange dans le but de réduire les émissions de gaz à effet de serre et alors que les négociateurs du gouvernement fédéral s’envoleront vers Paris en décembre afin de participer à la réunion de la Convention des Nations unies sur le changement climatique (CNUCC).

Stephen Brooks, président de la Chambre de commerce maritime, a déclaré que certains règlements passés du Canada et les États-Unis qui découlaient des engagements en matière d’environnement à l’échelle internationale ne faisaient pas clairement la distinction entre le transport maritime au pays et à l’échelle internationale. 

Contrairement à la flotte de navigation mondiale, la navigation en eaux intérieures est, dans la majorité des cas, directement en concurrence avec le transport sur routes et le transport ferroviaire. Plus nous augmentons inutilement les coûts du transport maritime à courte distance, plus il est probable que la marchandise soit transportée par des moyens moins écologiques. Nous devons également réfléchir à l’impact négatif des milliers, voire même des millions de camions lourds additionnels qui emprunteront nos autoroutes déjà surpeuplées et qui déambuleront dans les quartiers où nos familles habitent, travaillent et se divertissent.

Stephen Brooks, président de la Chambre de commerce maritime

Les navires présentent une empreinte de carbone plus discrète par tonne-kilomètre. Une étude récente réalisée par le Research and Traffic Group a révélé que les trains et les camions émettent respectivement 19 et 533 pour cent plus de gaz à effet de serre par tonne-kilomètre lorsqu’ils transportent la même cargaison sur la même distance que la flotte qui emprunte le corridor entre les Grands Lacs et la voie maritime du Saint-Laurent.

Les armateurs canadiens investissent au-delà de 2 milliards de dollars dans les nouveaux navires qui sillonnent les Grands Lacs et dans les technologies qui réduisent considérablement la consommation de carburant, les gaz à effet de serre et les émissions atmosphériques.

Allister Paterson, président de Canada Steamship Lines

Le transport maritime sur les Grands Lacs et la voie maritime du Saint-Laurent justifie 227 000 emplois et 35 milliards de dollars en revenus d’entreprises au Canada et aux É.-U. en plus de contribuer au caractère concurrentiel des secteurs nord-américains que sont la fabrication, les mines, l’énergie et l’agriculture.

La Chambre de commerce maritime est une association binationale qui représente au-delà de 150 intervenants de l’industrie maritime, incluant des expéditeurs canadiens et américains d’importance, des ports, des terminaux, ainsi que des fournisseurs de services maritimes et des propriétaires de navires canadiens et étrangers. La Chambre représente les intérêts de ses membres en s’attaquant aux problèmes gouvernementaux qui touchent le transport maritime. Ses activités de défense s’adressent au fédéral, aux gouvernements des états et des provinces, ainsi qu’aux municipalités.

Relations avec les médias
Julia Fields
Chambre de commerce maritime
613-294-8515